Des Racines et Des Ailes

Le canal de Nantes à Brest

Claire se dirige vers l’ouvrage d’art le plus impressionnant de Bretagne : le canal de Nantes à Brest.

Longue de 364 km, cette immense voie d’eau traverse toute la Bretagne.

Sa construction commence en 1804 sous l’impulsion de Napoléon 1er.

« Le canal de Nantes à Brest, l’idée première c’est de permettre aux hommes de rejoindre les grands arsenaux que sont Lorient, Nantes et Brest. Ca part d’un double constat, les routes sont mauvaises en Bretagne et les tensions avec l’Angleterre font que les anglais menacent de fermer les voies maritimes donc la nécessité militaire de Napoléon, c’est de faire circuler tout ce dont on a besoin par voie d’eau…»

Pour relier Brest, Lorient et Nantes, Napoléon décide de désenclaver le cœur de la région.
Il aménage huit rivières pour les rendre navigables et les relie entre elles par des canaux.

Pour raccorder la rivière de l’Oust au Blavet, l’Empereur fait construire une jonction d’une vingtaine de kilomètres. A l’époque, c’est un véritable défi.

Ce tronçon à Rohan. « Le problème, c’est qu’entre Rohan et Pontivy, il y a une colline. On passe d‘un bassin versant à un autre. Et donc, il faut franchir cette colline… Et donc on va devoir installer des quantités d’écluses. C’est complètement hors norme… C’est magnifique… »

Entre Rohan et Pontivy, se succèdent une cinquantaine d’écluses.
Une tous les 370 mètres en moyenne !

Un formidable témoignage du génie des ingénieurs hydrauliques de l’époque.

Et au bout du canal, la ville voulue par Napoléon. Une garnison en temps de guerre et une grande cité commerciale en temps de paix : Pontivy.

Au croisement des voies de navigation, cette ville est le point central du dispositif stratégique de l’Empereur.
Jusqu’en 1815, Pontivy s’appelle Napoléonville.